Qui a inventé l’écran bleu de la mort sur Windows ? Cet ingénieur de Microsoft met définitivement fin au débat
Contrairement à ce que l’on pense, il n’y a pas de mystère concernant l’origine de l’écran bleu de la mort sur Windows. Pour faire taire les rumeurs, un vétéran de chez Microsoft raconte son histoire.
Vous qui utilisez un ordinateur sous Windows, vous savez qu’il y a quelque chose que l’on espère ne jamais voir s’afficher : un écran bleu de la mort. Malheureusement, les occasions de le contempler sont nombreuses. Le plus souvent, il surgit après une mise à jour Windows buguée chez les plus malchanceux. Fin juillet 2024, tous les médias ou presque parlent du fameux BSOD (Blue Screen Of Death) et pour cause : les PC Windows du monde entier plantent à cause de CrowdStike, un antivirus répandu. Cet événement unique est l’occasion de s’intéresser à nouveau à la genèse de l’écran bleu.
Certaines personnes l’entourent d’un mystère supposé vieux de 30 ans. La paternité du BSOD serait floue, oscillant entre 3 noms que sont Steve Ballmer, John Vert et Raymond Chen, figures emblématiques de Microsoft. Pourtant, l’histoire de l’écran bleu de la mort est très claire. Afin de faire cesser les débats inutiles, c’est Raymond Chen lui-même qui prend la parole sur son blog The Old New Thing. Véritable vétéran de Windows, l’homme est extrêmement bien placé pour en parler.
À l’origine, il n’y a pas qu’un seul écran bleu de la mort
Il y a en réalité 3 écrans bleu distincts. Le premier débarque en 1992 dans Windows 3.1. Raymond Chen explique qu’il faut plutôt parler d’un “écran de mécontentement“. Il apparaît en effet quand vous appuyez sur les touches Ctrl + Alt + Suppr de votre clavier, un raccourci encore utilisé aujourd’hui. Comme le Gestionnaire des tâches actuel, il permet de fermer une application qui fonctionne mal, tout en proposant de redémarrer son PC au besoin.
C’est à Steve Ballmer que l’on doit le texte affiché sur cet écran (pas son codage). Windows 3.1 ne possédait pas de BSOD à proprement parlé puisque qu’en cas de plantage, celui qui apparaissait était de couleur noire.
Vient ensuite ce qui là est un véritable écran bleu de la mort, dans le sens où s’il s’affiche, votre machine peut réellement être considérée comme “morte”. Il s’agit de l’erreur de noyau sur Windows NT, en 1993. John Vert s’est occupé de son développement.
Pour l’anecdote, c’est lui qui a choisi le blanc sur fond bleu, mais pas pour coller avec l’écran écrit par Ballmer comme on peut l’imaginer. C’est juste qu’à l’époque, il utilisait une ordinateur dont l’écran de démarrage était aussi blanc sur fond bleu, de même que le logiciel SlickEdit sur lequel il écrivait son code.
Voici qui a inventé l’écran bleu de la mort sur Windows tel que nous le connaissons
Au final, qui est à l’origine du BSOD que l’on redoute tant encore aujourd’hui ? Celui qui affiche un message d’erreur incompréhensible aboutissant souvent sur des recherches Internet infructueuses ? Trêve de suspense : il s’agit de Raymond Chen. Mais parce qu’il faut rendre à César ce qui est à César, précisons qu’il n’a pas développé les premières versions de l’écran bleu. Il est celui qui lui a donné sa forme finale, apparue en 1995 dans Windows 95.
Le design de l’écran a bien sûr évolué au fil des années, mais son principe reste le même. Depuis, il s’est démocratisé au point de se retrouver par exemple sur le système Linux. Il a même fait une apparition sur les premières Nintendo Switch en 2017 où, fidèle à son nom, il signifiait la mort de la console. Les discussions sur l’origine de l’écran bleu de la mort n’ont désormais plus lieu d’être. Ça ne le rendra pas moins inquiétant, mais au moins on saura à qui on le doit.
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